Le projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) Paris – Orléans – Clermont – Lyon (POCL) offre à notre ville de nouvelles perspectives. L’enquête publique qui s’est ouverte doit permettre de les identifier, notamment en orientant le projet vers un tracé optimal.
Bien évidemment toutes les Grandes villes de l’Ouest de notre Région, du Nord auvergnat et du sud bourguignon aimeraient être desservies par cette ligne de la manière la plus directe et la plus fréquente. Mais ce n’est pas la notoriété d’une agglomération, ou le pouvoir d’influence de ses élus qui doivent prévaloir dans le choix du tracé. Au contraire il faut répondre à des enjeux généraux d’aménagement du territoire, de maillage ferroviaire, de respect de l’environnement et, bien entendu, d’accessibilité des gares et des autres moyens de transport ; en plus de permettre de doubler la ligne Paris – Lyon.
Pour répondre à ces objectifs, l’argument de la plus courte distance entre Paris et Lyon ne peut pas être pris en compte. Il écarterait de facto la desserte directe d’Orléans et obligerait aussi à multiplier les gares en campagne sans logique d’aménagement. Les tracés à privilégier sont donc ceux qui passeront le plus proche d’Orléans, ou même de Vierzon plus au sud.
Ces dessertes ont un triple avantage.
D’abord dans un souci de développement de notre ville, capitale régionale, ce serait un avantage considérable d’être relié à Lyon et les villes du sud par une voie rapide. Le rayonnement d’Orléans se ferait aussi dans la connexion avec Paris, puisque, au-delà de l’accélération du trajet (15 min environ), la liaison avec les aéroports figure dans le projet. La prise en compte des lignes existantes, et notamment l’amélioration des « lignes malades », comme l’est aujourd’hui la liaison vers Paris, doit aussi rentrer en ligne de compte. Le POCL doit aller dans le sens de l’amélioration des connexions actuelles. Le doit projet ne doit pas être déconnecté des besoins existants actuellement.
Ensuite, le passage par Orléans, mais aussi Vierzon, permettrait de redynamiser la ligne Paris – Orléans – Limoges – Toulouse (POLT). Les deux villes deviendraient des gares de premier plan, dans les liaisons avec le sud-est, le sud-ouest et le grand-centre.
Enfin cette connexion avec le POLT est à relier au nécessaire maillage ferroviaire. L’implantation d’une LGV ne doit pas aller à l’encontre des dessertes TER. Là encore, les connexions à Orléans permettraient de favoriser les liaisons avec le Loir-et-Cher, ou le sud de la Région qui aurait par là une nouvelle perspective de développement par leur désenclavement.
Pour toutes ces raisons, les tracés ouest semblent plus appropriés pour que la ligne POCL ait un réel intérêt, et ne soit pas seulement un doublon d’une ligne existante. Il est essentiel de fournir l’enquête publique en ce sens afin de bien mettre en avant ces enjeux.
Une fois les tracés, il faudra aussi se poser la question des gares orléanaises et de l’organisation ferroviaire dans notre ville. Mais c’est une autre histoire.
Je vous invite à participer à ce débat : http://www.debatpublic-lgv-pocl.org