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Archive for mai 2014

Pourquoi je voterai socialiste aux élections européennes du 25 mai 2014.

Je suis né au début des années 80. Le mur de Berlin était encore une frontière politique entre deux mondes. L’ « Europe continent » n’était qu’une chimère. La chute de ce symbole a permis l’élargissement de l’Europe économique et le développement démocratique de nombreux pays. La Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie ont rejoint l’Union Européenne en 2004, Roumanie et Bulgarie en 2007, Croatie en 2013. Ces pays, comme nous auparavant, ont fait le choix de construire un avenir commun. Je suis de la génération ERASMUS, celle des échanges européens dans les lycées et à l’université, des rencontres et des jumelages. L’Europe au quotidien.

Mais aujourd’hui, l’Europe est touchée par une crise économique mondiale sans précédent. Cette crise pousse les citoyens à l’euroscepticisme, voire au repli nationaliste. Pour beaucoup l’Europe est, en effet, plus un problème qu’une solution aujourd’hui. L’Europe connaît une crise de confiance. Alors que pour certains pays, comme l’Ukraine, l’Europe est synonyme d’émancipation et d’ouverture, elle ne se résume qu’aux « technocrates de Bruxelles » pour beaucoup de français. La France n’a pourtant aucun intérêt à un repli sur soi. Elle a besoin de s’ouvrir sur ses partenaires européens dans des institutions renforcées et plus politiques

«  Il faut critiquer l’Europe mais pas détruire l’Europe. » Martin Schulz

Cette crise, c’est avant tout la faillite d’un système fondé sur la toute-puissance donnée au « Marché » . Or, ce credo du Marché souverain a été imposé en Europe par les partis de droite libéraux (ADLE dont fait parti l’UDI) et conservateurs (PPE dont fait parti l’UMP) majoritaires au Parlement Européen et, notamment par le premier d’entre eux : M Barroso. Dans un tel contexte, l’Europe a un rôle central à jouer et doit être le point de départ d’un nouvel interventionnisme. La politique européenne ne doit plus se réduire à un carcan libéral. Soyons des européens critiques et exigeants !

Le décalage est grand entre les politiques européennes et leur perception par les citoyens. L’Union européenne est pourtant en pointe sur des sujets majeurs comme l’égalité, notamment entre les femmes et les hommes, la préservation environnementale, la régulation bancaire ou encore la protection des consommateurs. Elle permet de très nombreux domaines des avancées significatives et concrètes qui sont souvent méconnues.

La France a donc besoin d’Europe. D’une Europe forte, ambitieuse, innovante. Nous avons besoin d’une Europe sociale, d’une Europe Politique, qui investit dans la culture, l’éducation et la recherche et qui fixe des objectifs ambitieux en matière d’emploi et de cohésion sociale.  Les libertés économiques ne doivent plus primer sur les droits sociaux.

Seul le Parti Socialiste Européen est en mesure de changer la majorité au parlement et de donner une impulsion sociale à l’Europe. La priorité absolue des socialistes et sociaux-démocrates européens est de permettre à chaque Européen d’accéder à l’emploi et de bénéficier d’un revenu décent. Les moyens alloués à l’emploi des jeunes, premières victimes de la crise, seront substantiellement augmentés. De même, la réorientation de la politique industrielle, la promotion des nouvelles technologies et la lutte contre le dumping social et fiscal seront également des outils particulièrement mobilisés pour atteindre cet objectif. Une forte coordination des politiques économiques et un encadrement plus strict de la finance au service de l’économie réelle par le biais d’une taxe sur les transactions financières sont également activement portés par les socialistes et sociaux-démocrates européens.

Enfin, l’excellence environnementale est une composante de notre identité de gauche. Le niveau européen représente le niveau pertinent pour accélérer la transition énergétique. Les technologies non polluantes et les méthodes de production respectueuses de l’environnement doivent être promues et de nouveaux objectifs stricts de nature à réduire les émissions de carbone et à accroître l’efficacité énergétique et la part des énergies renouvelables seront fixés.

Avec tous les socialistes d’Europe, nous pouvons donner un nouveau cap à l’Europe.  Ensemble, nous pouvons changer la majorité au Parlement Européen et redonner le pouvoir aux peuples plutôt qu’au marché.

Notre vote aura d’autant plus de poids que pour la première fois, le prochain président de la Commission européenne sera l’émanation directe de la majorité au Parlement européen issue  du scrutin du 25 mai. Ce changement est une occasion historique de tourner la page d’une décennie perdue qui a vu les droites européennes abîmer l’Europe et précariser les européens. C’est le moment de défendre notre Europe, de choisir l’Europe que nous voulons, sans délai, mais aussi celle dont nous ne voulons plus, l’Europe des conservateurs (dont le candidat est Juncker, ancien premier ministre du Luxembourg), et celle dont vous ne voulons surtout pas, l’Europe des nationaux populistes.

Le dimanche 25 mai, je voterai socialiste, je voterai Martin Schulz.  

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