1) Les origines : un projet citoyen sur un territoire
Les régies de Quartier sont nées, en 1988, dans les corons de Roubaix comme réaction citoyenne des habitants qui ne voulaient pas rester passifs face à l’évolution que certains prévoyaient pour leur quartier. Ce sursaut citoyen et le désir d’être acteur sur son territoire fondent le projet politique d’une Régie de quartier.
Aujourd’hui nos cités connaissent de nouveaux déséquilibres, des formes de discrimination face à l’emploi, des inquiétudes face à la violence ou la dégradation de l’habitat. Les régies de quartier offrent un cadre d’action pour tous ceux qui veulent requalifier leur quartier, y recréer le lien social, créer de nouveaux services répondant aux vrais besoins de la population, participer à l’insertion des plus éloignés du travail.
Chaque régie décline à sa façon son projet associatif en tenant compte des besoins et des forces spécifiques à son territoire en s’inspirant de la charte et du Manifeste du mouvement des Régies de quartier.
2) Les valeurs du projet Régie de quartier
Les régies de quartier revendiquent les valeurs du projet rassemblées dans les textes fondateurs du réseau : le CNLRQ : Comité National de Liaison des Régies de Quartier.
Le premier énonce un ensemble de règles de fonctionnement des régies : c’est la « Charte nationale des régies de quartier » qui date de 1991.
Le second énonce des valeurs auxquelles adhèrent les acteurs des Régies de quartier c’est le « Manifeste des régies de quartier » élaboré en 1993.
Ces deux textes sont complémentaires et se répondent l’un l’autre. Dans les deux cas, i ne s’agit pas d’une loi, mais de principes vers lesquels tendre. Aucun des thèmes majeurs du travail, de la sécurité, du logement, de la santé, de la formation, de l’intégration, de l’éducation, ne peut se passer de la compréhension des autres pour s’éclairer lui-même.
A leur échelle, les Régies de quartier et leurs partenaires portent cette préoccupation depuis de nombreuses années. Ils entendent la promouvoir pour briser avec, les stratégies d’abandon et de renoncement.
3) L’économie solidaire au service du territoire et des habitants :
Les activités d’une Régie de quartier ont un caractère d’utilité sociale : valorisation de la dimension technique des activités en lui associant dans la pratique comme dans l’esprit, la dimension de création du lien social et du lien politique.
Ces activités, qui sont ancrées dans le secteur de l’économie solidaire, répondent à un intérêt général, avec des valeurs de partage et de solidarité, s’inscrivent dans une logique de projet pour un territoire avec une double démarche l’insertion et d’économie solidaire, sont conduites par des démarches collectives et participatives, dont le but est d’apporter des réponses à des besoins fondamentaux et qui permettent le développement « d’un mieux vivre ensemble ».
Les deux régies à Orléans sont : Argonne Services Plus, et REPERES (La Source)
La Régie de quartier est une réponse originale et efficace. Elle se singularise en contribuant à recréer, réorganiser et revitaliser le territoire à partir d’activités économiques de proximité. Celles-ci trouvent leur source dans le maintien et l’amélioration du cadre de vie, la mobilisation et l’implication des habitants. Les régies de quartier, crées au début des années 90 à Orléans doivent être soutenues pour renforcer notre démarche vers l’économie sociale et solidaire.
Sur le même sujet:
Lettre ouverte au Maire d’Orléans sur la question de la Régie de quartier de La Source
Question Orale sur l’avenir des régies de quartier d’Orléans (Conseil Municipal 24/04/09)
Les « régies de quartier », c’est comme les Restos du coeur. Elles ne devraient pas avoir de vocation pérenne.
Et comme les chiens, si elles mordent la main du maître (les donneurs d’ordre et les apporteurs de subvention), elles seront fortement rappelées à l’ordre.
D’un côté, vous êtes contre la privatisation des crèches (service pour lequel la ville n’apporte pas grand chose de plus qu’un service privé, si ce n’est peut-être des tarifs moins élevés), de l’autre, vous êtes contre la « municipalisation » et l’extension à toute la ville de cette forme de service social que sont les emplois aidés, la formation par l’insertion et si possible l’entrée ou le retour vers l’emploi réel et salarié des bénéficiaires.
N’est-ce pas contradictoire ?
Cela s’appelle faire de la politique Laudes… ce qui compte c’est se positionner contre ce que l’équipe grouard fait.
Excellente analyse sur la réalité des régies de quartier. Un véritable outil pour développer le lien social et faciliter l’insertion … mais pas exclusivement par le « travail » marchand.
Il faut connaître la vraie vie des gens et l’humble rigueur du travail social de terrain pour savoir de quoi il s’agit.
Il est vrai que les idéologue de tous les bords savent bien parler de tout … mais généralement sans vraiment savoir de quoi ils parlent.
Quant au projet Montillot, il est à l’image de son instigateur : destructeur des associations indépendantes, passionnément partisan et boursoufflé de ses certitudes sécuritaires …
Il est tellement évident que … »les pauvres sont tous des fainéants » et qu’il suffit de les remettre au travail pour tout régler.
Au fait, du travail, il y en a pour tout le monde ?
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