Aux Français toujours prompts à dénoncer les inégalités, sauf celles dont ils sont les bénéficiaires, l’Insee vient d’en révéler une à laquelle la plupart d’entre eux n’avaient sans doute pas songé : selon une étude du récent « Portrait social » de la France, les enfants des familles nombreuses réussissent moins bien dans la vie que ceux des familles réduites. On connaissait les handicaps liés au sexe, à l’origine sociale, à l’appartenance ethnique, au lieu d’habitation, on découvre à présent ceux qui tiennent à la fratrie.
Ainsi, la proportion de « cadres et professions intellectuelles supérieures » est deux fois plus importante parmi les individus qui n’ont pas plus de deux frères ou soeurs que parmi ceux qui en ont trois ou davantage. On objectera que les familles nombreuses étant plus fréquentes dans les milieux modestes, cela peut suffire à expliquer les différences de « réussite » sociale, indépendamment de la taille de la fratrie. Mais au sein de groupes homogènes, les écarts de destinée restent frappants : un enfant d’ouvrier a plus de chances de devenir cadre quand il est issu d’une famille « étroite » que d’une famille nombreuse, un enfant de cadre est moins exposé au risque de mobilité descendante quand il a peu de frères et soeurs. Les auteurs de l’étude avancent plusieurs explications : pour les enfants uniques ou peu nombreux, l’accès aux diplômes est plus fréquent (souvent, sans doute, en raison des conditions de logement), la répartition des ressources plus favorable, les contacts avec le monde extérieur plus précoces parce que la mère exerce plus souvent une activité professionnelle.
Le sujet est à la mode : un numéro récent du magazine américain « Time » présentait en couverture une enquête sur l’« ordre des naissances » et son influence sur le destin des individus. L’article, à vrai dire, est moins instructif par les informations qu’il apporte que par la différence de mentalité qu’il révèle entre les deux rives de l’Atlantique. Dans un domaine où les chercheurs français avancent sur la pointe des pieds, « Time » entraîne ses lecteurs sur le territoire suspect de la sociobiologie, discipline qui prétend trouver dans des facteurs biologiques l’origine de déterminismes sociaux.
Des équipes de chercheurs, nous dit-on, ont découvert que les aînés ont un quotient intellectuel supérieur en moyenne de trois points à celui des « puînés ». Et que ces derniers sont plus agressifs et ont davantage le goût du risque. Un professeur d’université de Caroline du Nord a tenu des statistiques sur les membres des piquets de grève appréhendés lors de manifestations, et constaté qu’ils étaient majoritairement des enfants tardifs dans l’ordre des naissances…
source: les échos
Un rapport entre le QI et le vote électoral peut-être pour compléter le tableau ?
Ce ne serait pas un peu tendancieux comme étude ?
Je demande cela uniquement parce que je suis la quatrième de ma fratrie (ce qui explique sans doute beaucoup de chose…)… et donc que je ne comprends pas tout du premier coup :-))
ouf, je suis épargné, je ne suis que numéro 2
Moi je suis troisième…je suis meilleur que toi ! Na !
Non mais entre nous, il faut vraiment être chercheur pour sortir des études à la con comme ça ? Ces américains ! Heureusement qu’ils ne sont pas tous comme ça.
Et moi je suis la première et unique fille d’une fratrie de 4 enfants.
Et en plus comme mes parents désiraient un garçon, ils n’ont rien trouvé de mieux que de me donner un prénom indifférencié.
Au fait, est-ce que cela compte dans ton étude ?