Nadine Morano reproche à la secrétaire d’État ses «dérapages» verbaux.
Traitée de «Castafiore» par Fadela Amera, hier sur RTL, Nadine Morano persiste : selon elle, «le comportement du secrétaire d’État chargé de la Politique de la ville n’est pas digne d’un ministre de la République».
La polémique a débuté au lendemain des violences qui ont suivi l’accident de Villiers-le-Bel, quand le porte-parole de l’UMP s’est étonné du silence de l’architecte du futur «plan banlieues» du gouvernement. Réponse de l’intéressée : «Nadine Morano, elle est sympa, mais elle énerve tout le monde, tout le monde la fuit.» «Quand on n’est pas d’accord avec Fadela Amara, on se fait insulter ! remarque Nadine Morano. C’est déplorable, mais ce n’est pas le plus grave. Les parlementaires commencent à en avoir l’habitude, puisqu’elle est coutumière de ce genre de dérapages. Ce que je lui reproche, c’est d’encourager les jeunes de banlieue à s’enfermer dans une caricature en adoptant leur comportement et leur vocabulaire. Quand on utilise des expressions comme “à donf” ou “je kiffe” dans un entretien d’embauche, on n’est pas pris.»
Sauf peut-être au gouvernement, puisque Nicolas Sarkozy apprécie le ton de Fadela Amara. «À tort», selon le député de Meurthe-et-Moselle, fille de chauffeur de poids lourd nancéen et qui a «vécu vingt-trois ans dans les cités». Patrick Devedjian, secrétaire général de l’UMP, n’a plus qu’à inviter le secrétaire d’État à la Ville à un nouveau «petit déjeuner» d’explication au siège du parti présidentiel.
source Le Figaro
Je ne sais même pas comment Sarkozy, pourtant sûr de son image peut ainsi choisir des porte-paroles aussi niais .
Que ce soit Martinon, Morano ou Wauquiez, il a la trilogie…
Ou plutôt si, je viens de comprendre, à côté d’eux il paraît…Intelligent .
Je pense que Circe a entiérement raison, a coté d’eux il a l’air intelligent. Le cas le plus frappant est celui de Christine Lagarde se comportant comme Marie Antoinette (Le peuple n a pas de Pain qu on lui donne de labrioche), l’essence est trop chér prenez vos jambes ou votre vélo !!
C’est certes navrant mais le gouvernement est ainsi fait, et à la fin il n’en restera qu’un.
«le comportement du secrétaire d’État chargé de la Politique de la ville n’est pas digne d’un ministre de la République».
Trop forte cette Nadine… un Ministre, ce n’est pas un Secrétaire d’Etat….
Prix Nobel, c’est un métier !!!
Morano, le degré zéro de la politique…je crois que je l’avais déjà dit.
j’espère seulement que Mr Grouard fera pareil : l’ouverture, car nour devons tous ensembles agir pour être meilleurs…
ALAIN AUFFRAY
QUOTIDIEN Libération: mercredi 5 décembre 2007
L’ouverture fait toujours grincer. Après plus de six mois d’un gouvernement dont les énarques ont été quasiment éradiqués, le style de Fadela Amara reste très controversé.
Une secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville peut-elle utiliser le vocabulaire des jeunes des cités ? Peut-elle, comme vendredi dernier sur Canal +, évoquer les «boîtes aux lettres pétées», les cages d’escalier où «ça pue» pour dénoncer les conditions de vie des habitants de certains quartiers. A en croire le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez, cette spontanéité est très appréciée au sommet de l’Etat. En sortant du Conseil des ministres décentralisé de Strasbourg, le 7 septembre, il avait rapporté mot à mot la première intervention d’Amara sur son plan banlieue : «Je vous le dis très cash : maintenant il faut agir. Il est hors de question qu’on continue à se la raconter sur la question des banlieues.» Et Wauquiez, enthousiaste, ajoutait : «Ça a été un des moments très forts de ce Conseil des ministres, tout simplement parce que Fadela a traduit avec beaucoup de simplicité, mais avec un langage très clair, direct, ses convictions.»
Limites. Un mois plus tard, le 9 octobre, alors que beaucoup de militants UMP s’indignaient qu’Amara ait qualifié de «dégueulasse» l’amendement prévoyant le recours aux tests ADN dans le cadre du regroupement familial, Wauquiez avait encore applaudi : «Fadela Amara n’a pas les codes de la langue de bois, tant mieux. Ça fait du bien, ça apporte de l’oxygène.» Le patron de l’UMP, Patrick Devedjian, n’était pas du tout de cet avis : pour lui, Amara avait «injurié les députés UMP».
Après les émeutes de Villiers-le-Bel, l’exaspération à droite est montée d’un cran. C’est la porte-parole de l’UMP Nadine Morano qui a dit tout haut ce que beaucoup se contentent de penser : tout en rappelant qu’elle a, elle aussi, grandit dans un quartier populaire, la députée estime qu’Amara «enferme les jeunes dans une caricature. « Faut y aller à donf » ou « J’te kiffe », c’est tout ce contre quoi je me bats. Je fais tout pour casser ces codes». En privé, la très sarkozyste Morano estime qu’on touche là aux limites du «casting à la Fogiel» de ce gouvernement. Elle n’avait pas caché sa frustration, en juin, quand les Fadela, Rama et Rachida étaient propulsées au gouvernement. Ce fut un cri du cœur : «Ce n’est pas de ma faute si je m’appelle Nadine!»
Invitée de RTL, lundi matin, Fadela Amara a mis les rieurs de son côté : «Nadine Morano, elle est sympa, mais elle énerve tout le monde, et tout le monde la fuit !» a-t-elle lâché après avoir comparé la députée à «la Castafiore». A l’UMP, beaucoup trouvent que c’est assez bien vu.
Attaques. Sur le fond, la polémique est loin d’être close. Dans l’entourage de la secrétaire d’Etat, on revendique un vocabulaire qui permet de «toucher du doigt la violence sociale». Qu’elle vienne de la droite ou de la gauche (notamment de celle qui qualifia la fondatrice de Ni putes ni soumises de représentante de la «gauche tajine»), les attaques contre Amara «démontrent que les élites restent incapables de prendre la mesure des discriminations», assurait hier un proche. Il ne reste plus à la secrétaire d’Etat à démontrer que son plan banlieues, attendu courant janvier, en prendra lui la mesure…
Gabrielle, désolé je ne veux pas répendre ma connerie ici, mais secrétaire d’Etat est assimilé aux ministres.
Au fait ouverture cela ne rime pas avec amertume. Voiture si, forfaiture aussi, tout comme posture…
Je suis attristé par ce manque constant de rigueur.