Je suis très étonné d’apprendre les différentes attributions et délégations accordées par le maire à ses désormais 21 adjoints et 22 conseillers municipaux délégués.
Au-delà du fait que l’ensemble des élus de la majorité se voient par ce biais-là recevoir une indemnité de fonction majorée, ces nombreuses attributions et délégations contribuent à rendre opaque l’action de notre municipalité en offrant bien peu de lisibilité à l’action publique. Elles contribuent à un bien désagréable sentiment de méli-mélo pour tout citoyen orléanais.
Ce saupoudrage entre les uns et les autres, relève davantage de la gestion des compromis internes (UMP-UDI-Modem) à la majorité que d’un réel souci de mettre en œuvre une politique municipale claire et efficace.
Avec toutes ces délégations, la décision de ne pas confier la présidence de la commission des finances à un ou une élu(e) de l’opposition, comme cela se produit dans de nombreuses collectivités et même à l’Assemblée Nationale, marque le peu de considération porté à la transparence dans la gestion de la ville, et ce malgré les demandes répétées lors du mandat précédent.
Si l’on voit bien où se trouvent les intérêts individuels, y compris en termes d’indemnités, on se demande où retrouver l’intérêt général avec une majorité municipale organisée comme une armée mexicaine…
Au même moment le Premier Ministre annonce un gouvernement resserré.
Pour terminer, comment ne pas s’indigner de la création d’une délégation « Lutte contre immigration clandestine », création salué par les élus FN d’Orléans. Un clin d’œil appuyé de Serge Grouard aux thèses d’extrême droite. Très inquiétant pour la suite du mandat …
La (longue) liste des délégations :
http://www.orleans.fr/actualites/fiche/repartition-des-delegations-par-monsieur-le-maire.htm
Baptiste CHAPUIS
Pour ta dernière observation, sur cette délégation contre l’immigration clandestine, on peut s’étonner de la corrélation avec une politique sarkozienne éculée, périmée, rejetée. Ce sont les mêmes qui à longueur de médias crient contre le dogmatisme de gauche. Que dire, finalement, de cette obsession ? Que le sergent Grouard n’a pas évolué. Il est toujours patelin en apparence mais glacial et psychorigide dans sa manière de faire de la politique. Vous avez dit dogmatisme ?