Depuis de très nombreuses années, la ville d’Orléans rend hommage le 1er novembre, lors de plusieurs cérémonies, à tous les Orléanais qui sont tombés lors des différentes guerres et sont morts pour la France, à ceux qui se sont battus pour nos libertés et reposent dans nos cimetières, aux anciens maires de la ville, à Jean Zay, aux personnels municipaux décédés.
Ces cérémonies auxquelles le Conseil municipal est appelé à participer s’inscrivent dans le devoir de mémoire auquel nous sommes attachés. Elles ont lieu au grand cimetière d’Orléans, au cimetière de Saint-Marceau, au cimetière de Saint-Pryvé-Saint Mesmin, à celui de Thenay dans le Loir-et-Cher, ainsi qu’à l’hôtel Groslot.
Il semble que cette année ces cérémonies, et ce pour la première fois, n’auront pas lieu. Les conseillers municipaux n’en ont pas été prévenus. Le conseil municipal ni les commissions n’ont non été appelé à en débattre
Il semble donc qu’il s’agisse là d’une décision personnelle du maire, malgré la rencontre avec quelques représentants des associations patriotiques. Nous le regrettons.
La mémoire de la ville, de ceux qui l’ont servie, de ceux qui ont donné leur vie pour notre pays, n’appartient pas à un maire, ni à une municipalité. Elle s’inscrit dans l’Histoire de notre ville.
Nous pensons que la manière dont on assume le « devoir de mémoire », en particulier à l’égard des jeunes générations, est un vrai sujet. Nous sommes ouverts à la discussion et aux propositions qui pourraient être faites à ce sujet.
Au moment même, où l’on parle de lancer un débat sur l’identité nationale, il serait intéressant de ne pas oublier l’Histoire d’Orléans.
Baptiste CHAPUIS
Conseiller Municipal (PS)
A partir du moment où on délègue les guerres à des pro et qu’on exporte la guerre ou bien qu’on la fait par personnes interposées il ne faut pas s’étonner d’avoir ces types de comportement.
La guerre n’existe plus et ceux qui l’ont faite sont envoyés dans les oubliettes de l’histoire.
Savez-vous, cher Baptiste, que nous sommes à l’heure actuelle en guerre ?
Elle est loin et sur papier glacé mais le sang des quelques 40 qui se sont fait descendre est bien rouge.
Si c’est une volonté du maire, alors c’est inadmissible.
Vite une réponse.
Je ne suis pas un nostalgique des guerres et des opérations auxquelles j’ai participées, mais que la nation se souvienne et se réunisse pour y penser de temps en temps cela m’apaise en tant que citoyen et je me dis que la République est toujours bien là. Fermez le ban !
Euh Polikarpov, la cérémonie supprimée était celle de l’hommage aux maires d’Orléans. Bien évidemment, les commémorations relatives au 11 novembre et au 8 mai (donc aux conflits mondiaux) demeurent, puisqu’il s’agit de commémorations nationales sur lesquelles le maire d’Orléans n’a aucun pouvoir.
Ce qui est en jeu ici, c’est donc la mémoire locale (et en gros pacifique) de la ville. Et par extension, l’idée d’une permanence de l’action municipale, d’un maire à l’autre. La mémoire nationale et guerrière n’est pas visée.
Amitiés,
Corinne