La question se pose dès maintenant. L’organisation de primaires à gauche peut créer une réelle dynamique lors des prochaines élections nationales. J’ai décidé d’apporter ma contribution aux débats. Mais à la lecture de l’article ci-dessous, je n’ai pas su ajouter d’autres éléments pour le moment… Je souhaite que la blogosphère puisse se saisir de cette question.
Article de Jean-Michel Normand
Et si l’organisation de primaires ouvertes aux sympathisants pour désigner le porte-drapeau socialiste en 2012 constituait la dernière chance du PS ? La dernière chance de remporter la présidentielle mais aussi d’échapper à un inexorable déclin. De Manuel Valls à Arnaud Montebourg en passant par Piere Moscovici, ils sont nombreux à s’en dire persuadés. Non pas que les primaires constituent une panacée. Ce mode de désignation, perfectionné par les américains, les grecs ou les italiens dans des contextes très différents représente, selon ses partisans, une condition nécessaire mais pas suffisante pour revitaliser la gauche. En revanche, pour ses détracteurs, de telles primaires placeraient le PS sur une pente savonneuse et en feraient un ersatz du parti démocrate américain. Loin de la tradition séculaire de la gauche française.
S’il est une question qu’il faudra bien trancher dans un proche avenir, c’est bien celle-là. D’ailleurs, la discussion est déjà officiellement lancée. Un groupe de travail (animé par Arnaud Montebourg et Olivier Ferrand, président de la fondation Terra Nova) réunit chaque semaine des représentants de toutes les sensibilités du PS afin de baliser le terrain. Fin juin ou mi-juillet un rapport dressant l’inventaire des points de convergence et de divergence sera présenté devant le Bureau national. Il servira de base aux débats qui devront déboucher, en décembre, dans le cadre de la convention nationale de la rénovation. A l’orée d’un débat qui devrait rebondir dans les mois qui viennent, on peut d’ores et déjà passer en revue les tenants et aboutissants de ces primaires ouvertes.
LES ATOUTS– Inviter les électeurs de gauche à choisir, sans intermédiaire, celui ou celle qui portera leurs couleurs face au président sortant constituerait un formidable levier pour lancer la candidature socialiste plaident les convaincus. Fort(e) d’un soutien populaire – on évoque la participation de quatre millions d’électeurs – autrement plus large que celui engendré par le vote de 200 000 adhérents du PS en 2006, le ou la candidat(e) bénéficierait d’une légitimité considérable et d’une vraie « vitesse acquise » au moment de lancer sa campagne. Ces serait aussi un bon moyen de faire le plein des voix de gauche dés le premier tour. Face à Nicolas Sarkozy investi par l’UMP sans réel concurrent, François Bayrou désigné par Marielle de Sarnez et Olivier Besancenot intronisé par un NPA au fonctionnement guère moins archaïque que feue la LCR, le candidat socialiste pourrait se prévaloir de l’onction démocratique. En outre, ces primaires ouvertes aux sympathisants imposeraient au PS de sortir de ses enjeux internes pour s’ouvrir enfin vers l’extérieur en mettant en exergue des éléments de débat susceptibles de concerner l’opinion de gauche. L’antithèse du congrès de Reims, en quelque sorte. Last but not least, cette consultation à laquelle les participants s’inscriraient contre le versement de 5 ou 10 euros permettrait de financer la campagne électorale grâce à un système de « petits dons ». Comme celle de Barack Obama, pardi.
LES RISQUES – A contrario, les adversaires des primaires font valoir que ce système qui n’a eu d’effet positif qu’une fois sur deux en Italie enfermerait pendant plusieurs mois le PS dans une campagne électorale interne, forcément éprouvante, éventuellement déprimante et d’autant plus violente qu’elle se tiendrait sur la place publique. En fait, leur principale objection porte sur la conception du parti induite par un choix qui aboutirait de facto à retirer aux adhérents du parti socialiste la responsabilité de choisir leur présidentiable. Contraint de complaire aux sympathisants, ce dernier serait immanquablement tenté de se fier plus volontiers aux sondages qu’aux fruits des réflexions de l’intellectuel collectif que constitue le parti. Bref, le PS deviendrait un rassemblement de supporteurs chargés de coller des affiches et de faire du porte à porte une fois tous les cinq ans. Risque connexe; augmenter le risque de voir le candidat, consacré par les sympathisants, se dresser ccontre la direction du parti, élue par les militants.
LES QUESTIONS A TRANCHER – Elles sont nombreuses et touchent au calendrier (opter pour le printemps ou l’automne 2011 ?), à des considérations techniques (pourra-t-on voter via internet ?) et, surtout, politiques. Certains suggèrent d’élargir la primaire aux autres partis de la gauche. Hypothèse peut envisageable dans la mesure où ces derniers seraient quasiment sûrs d’être battus tout en se privant des aides publiques liées à une candidature présidentielle. D’autres interrogations surgissent. Quels critères de sélection adopter pour faire émerger les candidats à la candidature et organiser leur confrontation publique ? Organisera-t-on un ou deux tours de scrutin ? Devra-t-on faire adopter le programme du parti avant les primaires ? Et dans l’affirmative, comment obtenir de l’heureux élu qu’il s’y conforme ? On le voit, rien n’est simple.
Pour alimenter le débat:
Rapport Terra Nova « Pour une primaire à la française »
Moscovici propose une pétition pour les primaires ouvertes à gauche
Merci de préparer la ré-élection de Nicolas SArkozy comme le l’explique sur mon blog : pour gouverner, faut avoir une ou deux idées !
Ca va sans doute en étonner certains mais je trouve ça triste que le PS ne puisse se relever de ses limbes. C’est le signe d’une usure inéluctable et déjà largement entamée bien avant les Présidentielles ou le Congrès de Reims. Et je ne crois pas davantage qu’une « primaire » pourrait réparer les dégâts, que ce soit maintenant ou trois mois avant 2012. En vérité, je pense qu’on devrait l’enterrer une bonne fois en le laissant mourir de sa belle mort.
J’ai déjà eu l’occasion de dire ailleurs que j’avais voté Ségolène. Parce qu’elle est femme d’une part, et que els femmes ne portent pas le même regard sur les choses. Et parce qu’elle était jeune mais malgré tout déjà expérimentée, à l’école du matois florentin.
Elle aurait gagné si les vieux éléphants avaient joué le jeu et nous ne pourrions pas nous plaindre aujourd’hui de la société trop libérale de Sarkozy. Quoiqu’il ait sérieusement donné dans l’Etatisme depuis la Crise, il reste clairement un homme du « grand capitalllll » comme aurait dit Georges Marchais.
D’un autre côté, les français ne veulent plus des formules collectivistes, ils veulent être « gouvernés au Centre » disait déjà de Gaulle. C’est toujours vrai. Un coup le Centre-Droit, un coup le Centre-gauche, à condition d’avoir de vraie personnalités comme leaders.
Si Sarko est trop à droite du Centre-Droit, je ne vois personne émerger au Centre-Gauche non plus,
Il n’y a que Ségolène, dont personne à Gauche ne semble avoir voulu à Reims. Beau résultat ! mais ô combien prévisible…
A mon avis, elle devrait continuer ce qu’elle avait commencé en 2006/2007 et qui l’avait portée à la candidature, c’est-à-dire encercler le PS par la participation directe des sympathisants au moyen du Net, quitte à quitter le Parti Socialiste et à créer un nouveau parti sur les cendres du vieux PS. Mais un parti de vrai Centre-Gauche, distinct des étiquettes raccommodées. Un parti réaliste et donc libéral (le marché est la seule chose réaliste) mais proposant des règles équitables pour mettre en oeuvre comme elle disait des « cercle vertueux » où on n’aurait plus besoin de se bouffer le nez pour répartir des profits nécessairement « faits ensemble ».
Et elle bouffera tout cru le pauvre Bayrou qui n’en finit pas de se croire indispensable.
Je me jette à l’eau.
Je pense (!) que ces primaires, ça fait très tendance !
Mais cela ne fait pas une politique !
Pourquoi.
Le calendrier du quinquennat nous oblige à des contorsions.
De plus la droite et Sarkozy ont très bien compris tout l’intérêt qu’ils pouvaient en tirer. Eux sont dans le rythme et nous, nous sommes derrière en train de courir après.
Je crois qu’il ne faut pas courir après la droite.
Ce que nous devons leur prendre c’est la « mobilisation ».
Les sympathisants, les militants doivent comprendre qu’il faut, malgré nos divergences, faire barrage à une politique et que la seule solution c’est une machine à gagner, donc une mobilisation de tous. Nous avons tous les mêmes convictions, je ne vois pas pourquoi on tergiverse !
Pour les européennes force est de constater que le combat Ségo/Martine a fait beaucoup de mal.
Je suis assez d’accord avec minijack.
Martine représente le vieux parti, tanqué sur ses acquis et ayant un mal fou à innover et surtout à se faire entendre.
Tout le mal vient :
– de l’archaïsme lattant ,
– de l’abstention,
– de l’évasion,
– du manque de mobilisation et d’envie,
– du manque d’affichages clairs,
– et d’un désir morbide.
Donc si je comprends les jeunes quadrats et quinquats la panacée seraient les « primaires ».
Mais où sont les idées claires et affichées. Où sont les prises de position. Il faut malheureusement moins phosphorer et agir plus.
Exemple : lorsqu’une famille avec 7 enfants sont dans les rues d’Orléans depuis 50 jours, il faut savoir dire, non pas sur internet, non pas dans un communiqué, non pas entre amis ni derrière son bureau, HAUT et CLAIR, AVEC EUX, que le PS n’est pas d’accord. Où sont les militants ? Je n’ose dire les élus car beaucoup se sont impliqués mais beaucoup d’autres n’entendent rien !
Tout est là ! Dans le Loiret, il y a à peu près 1300 militants, je crois. Si 10% avaient trouvé le temps de s’afficher auprès de cette famille, cela aurait fait du « buzz »…
Des primaires qui répondraient à l’immédiateté, au côté média et à une peopolisation de la politique ?
Où seront les débats ou du moins les positions tranchées ?
Bon c’est vrai, il n’est pas besoin de discuter trois plombes lorsque, comme je le disais plus haut, nous avons les mêmes convictions.
Des primaires ça fait « peuple » mais ce n’est pas l’essentiel. L’essentiel est de remettre des personnes volontaires et actives à la tête du PS et qu’on parle de notre vision de la société. Il faut appeler un chat, un chat.
Si ces « primaires » sont accompagnées de vrais slogans en rapport avec nos convictions alors pourquoi pas …
guignoles et compagnie. comment osez vous etre encore ou pretendre etre, sous les lumieres ? La gauche primaire sous toutes ces formes est finie….
Incroyable…. Impensable… Inimaginable…
J’étais à des années lumière d’envisager que l’on puisse, après cette énième raclée, se poser la seule question de la tête de gondole.
Alors là, les bras m’en tombent, mais vraiment, ce n’est pas une formule. Comment un tel aveuglement est-il possible?
Mourad : Excellent. Surtout la métaphore à propos de la tête de gondole… qui prend l’eau !…
Sinon, hé… oh… faudrait peut voir à ne pas copier la couleur orange. Vous, c’est rouge et puis c’est tout. Faut même pas espérer que Bayrou deviendra secrétaire général du PS, les p’tits gars. On se le garde pour nous à nous et puis c’est tout ! M’Enfin !
Affections Démocrates !