L’école a besoin de réformes. Les réformes sont nécessaires pour permettre une évolution du service public éducatif, son adaptation aux évolutions de notre société, pour prendre en compte la spécificité des élèves et de leurs milieux. Ces réformes ne peuvent se faire sans les acteurs de ce domaine, l’ensemble de la communauté éducative. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.
La méthode Sarkozy: Il prétend mener des réformes, ouvre le débat en se disant prêt à accueillir toutes les bonnes idées, puis le referme brusquement en imposant des décisions le plus souvent conservatrices. En agissant ainsi, il contribue à détruire l’idée même de la réforme. Cette méthode il l’applique à de très nombreux sujets (audiovisuel, santé, institutions…)
Comme l’écrit François Dubet à propos des tentatives de réforme du lycée, leur « rejet ne porte pas d’espoir ». Contre Sarkozy, la responsabilité de la gauche est de rendre l’espoir en sauvant l’idée de réforme, et en opposant aux projets de la droite une réforme de gauche de l’Education nationale. Le Grand Soir n’est pas la solution ! Et ce n’est pas la mission du directeur de Sciences Po qui changera la donne…
Une large coalition d’acteurs du système éducatif a choisi de relever ce défi et vient de publier 9 propositions pour la réforme des lycées. Voir ainsi syndicats enseignants, lycéens et étudiants, associations de parents d’élèves, grandes fédérations d’éducation populaires et mouvements pédagogiques, s’associer et avoir le courage de proposer une réforme progressiste du lycée est à souligner.
La responsabilité des partis politiques de gauche maintenant est de rentrer dans ce débat et de contribuer à la construction d’une alternative crédible à l’entreprise de destruction sarkozyste. Il ne suffit pas de combattre les projets de la droite et dénoncer les réductions de postes pour entraîner l’adhésion de la population.
Nous devons nous engager, aux cotés des acteurs de la communauté éducative, sur le chemin de la réforme de l’école de la République. Je serais donc à leurs côtésé le 29 janvier à Orléans.
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9 propositions pour réformer le lycée
Cette première série de 9 propositions concerne les différents aspects des missions, de l’organisation, du fonctionnement et des contenus enseignés au lycée. Toutes ces propositions sont liées entre elles. Leur liste n’est pas exhaustive. Notre groupe s’engage à continuer de travailler à d’autres propositions dans le cadre des chantiers que nous avons listés précédemment. Une réforme est vouée à l’échec si elle se cantonne à quelques mesures homéopathiques qui ne produisent pas l’effet de levier escompté.
- L’organisation du lycée est modulaire : modules communs et modules d’exploration en seconde ; modules communs et modules de spécialisation progressive en cycle terminal.
- Les voies générale et technologique sont fusionnées.
- Les modalités de la certification terminale (baccalauréat tiennent compte de cette nouvelle organisation: les modules sont capitalisés après validation en cours de formation. En plus de cette capitalisation, le baccalauréat fait l’objet d’un nombre réduit d’épreuves terminales et d’une épreuve intégrée représentative du parcours de l’élève.
- Les modules sont définis par des connaissances et des compétences à acquérir. Le mode d’évaluation est précisé à l’avance. Les modules peuvent être pluri-disciplinaires , inter-disciplinaires ou disciplinaires, ; un ou plusieurs modules sont élaborés par les équipes.
- Un temps d’accompagnement doit être prévu de façon spécifique dans les emplois du temps, encadré par des professeurs référents, avec deux objectifs distincts à moduler tout au long de l’année scolaire : un travail d’élaboration du parcours personnel et le suivi des apprentissages réalisés, dans le cadre de petits groupes d’élèves.
- L’accompagnement des élèves, le travail en équipe et la participation au pilotage de l’établissement font partie des missions des enseignants et sont intégrés dans leurs services.
- L’accompagnement, le travail personnel, la vie associative, les relations entre pairs, entre jeunes et adultes, l’apprentissage démocratique sont des dimensions importantes pour la formation et l’insertion du futur citoyen. Leur donner du temps implique de limiter l’horaire de cours des élèves.
- Les instances collectives doivent être redéfinies pour permettre la participation de tous, élèves et adultes.
- L’autonomie des établissements va de pair avec leur mise en réseau sur un territoire donné dans une logique de complémentarité pour éviter toute concurrence.
Du beau travail !
AU 29 !
Excusez-moi, mon cher Ami, mais vous dites n’importe quoi et je crains que sur ce point capital, celui d’une « réforme nécessaire des lycées », vos propositions soient aussi judicieuses que celles de Darkos.
« L’organisation du lycée est modulaire : modules communs et modules d’exploration en seconde ; modules communs et modules de spécialisation progressive en cycle terminal ».
Outre que « modules communs » n’a pas plus de sens que « option obligatoire », cette mesure, incomplètement mise en place, s’est avérée complètement inefficace et impossible à mettre en place, faute d’argent et de personnel ;
« Les voies générale et technologique sont fusionnées ».
Absolument ridicule et fantaisiste. Vous n’avez certainement jamais enseigné, sinon vous ne sortiriez pas ce genre d’énormités. Faites un sondage auprès des lycéens et vous verrez ;
« Un temps d’accompagnement doit être prévu de façon spécifique dans les emplois du temps, encadré par des professeurs référents, avec deux objectifs distincts à moduler tout au long de l’année scolaire : un travail d’élaboration du parcours personnel et le suivi des apprentissages réalisés, dans le cadre de petits groupes d’élèves »
On nous a déjà fait le coup en terminale, il y a quelques années. Je ne sais plus comment ça s’appelait. Intéressant, mais fort coûteux. Résultat : abandon ! ;
« L’autonomie des établissements va de pair avec leur mise en réseau sur un territoire donné dans une logique de complémentarité pour éviter toute concurrence ».
Oh, la bonne idée qu’elle est bonne ! Comme celle de la carte scolaire, une idée de droite pourtant ! Qui va mettre en place cette utopie ? ;
Sérieusement, Monsieur, savez-vous comment fonctionne un lycée d’enseignement général, un lycée technique et un lycée professionnel ? Si oui et que vous soyez prof, soumettez tout ça à vos collègues. J’aimerais connaître les résultats de votre enquête. Je ne parle pas seulement des sympathisants du PS. D’ailleurs, même eux…
REPONSE A QUENTIN THOMAS, QU’IL NE FERA PAS PARAÎTRE SUR SON BLOG
Ces “mouvements” continuent de remuer »
C’est précisément la définition du mouvement.
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« Voir les lycéens demander plus d’heures de cours est assez drôle, et les personnes qui les pensent sincères ne doivent pas avoir été au lycée depuis longtemps, très longtemps ».
Moi qui te parle, Thomas, j’ai été prof en lycée et figure-toi que les lycéens venaient faire des heures sup. avec leurs profs pour avoir le bac avec mention. En tout cas, pour ce qui te concerne, il t’a manqué quelques heures en orthographe.
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« Nous sommes en présence d’apprentis révolutionnaires qui veulent abattre un système, ce système démocratique qui est le notre ».
Le nôtre, si tu veux bien. Quant au reste, tu dis carrément d’énormes conneries indignes de toi. Tu vaux mieux que ça, Quentin.
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Comment expliquer qu’un lycée puisse être bloqué par une vingtaine de personnes, quand 1180 autres ne demandent rien ? »
1160 paires de couilles molles, l’expression étant bien entendu métaphorique car il faut aussi compter les lycéennes qui se contenteront « d’avoir les boules ».
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Franchement, Quentin, tu y crois à tes salades ?
Je suis flatté que vous imaginiez que je suis le rédacteur de ses 9 propositions.
Il s’agit en réalité d’un travail collectif entre de nombreuses organisations associatives et syndicales. Ils ont décidé de proposer un projet alternatif à la réforme imposé par Darcos.
* Association des régions de France
* Éducation et Devenir
* Ceméa
* Confédération Étudiante
* CRAP-Cahiers pédagogiques
* EEDF
* FCPE
* FESPI
* FOEVEN
* Francas
* GFEN
* Icem-pédagogie Freinet
* JPA
* Ligue de l’enseignement
* OCCE
* PEP
* SE-Unsa
* Sgen-CFDT
* Unef
* UNL
Merci Horza pour votre éclairage qui n’en est à vrai dire pas un.
Je n’ai jamais pensé que vous auriez pu à vous seul proposer cette « contre-réforme ». Ce qui m’inquiète encore davantage !
Pas plus que je ne pense que ces messieurs-dames aient pris le temps de consulter les principaux concernés, à savoir les professeurs des trois lycées. (Je ne pense pas que l’avis des lycéens soit essentiel sur ces questions très techniques. Assez de cette démagogie !) Mais « consulter » ne veut pas dire « demander l’accord ».
Une fois de plus, on va les renvoyer à leurs travaux théoriques avec la mention : « Utopique ! Pas de moyens ! » Et malheureusement, je crains que cette fois ce ne soit vrai, ce qui me navre autant que vous.
Signé Bernard Bonnejean, ancien adhérent du SGEN-CFDT de l’enseignement privé sous contrat, organisation sérieuse et cosignataire de ces « propositions », ce qui ne m’étonne nullement.
A Quentin Thomas,
A « votre » place, j’aurais honte de voir un de vos collègues de l’opposition donner asile à un correspondant auquel vous refusez la parole. Sauf, bien entendu, les rares fois où il dit du bien de vous et de votre majorité.
C’est courageux de sa part, car lui aussi pourrait fort bien ne pas accepter mes messages un peu durs à lire.
Comme le disait CLT, à l’époque où elle était libre, le débat démocratique c’est plutôt mal parti.
Voulez-vous que je vous dise, Monsieur, ce que je pense vraiment de ces réformes de l’Education nationale, de l’Instruction publique, de l’Enseignement républicain, public ou privé, peu importe ?
Je viens de lire les commentaires suscités par l’agression d’une enseignante sur http://www.libeorleans.fr/libe/2009/01/bourges-la-mre.html.
C’est sidérant ! Je me sens humilié comme si j’étais moi-même l’institutrice.
Nous n’en sommes plus aux questions de modules communs ou individualisés, d’options facultatives et obligatoires, de soutien ou d’approfondissement, de tronc commun ou de spécialisation anticipée…
En lisant ce que je considère comme des saloperies d’inconscients et d’irresponsables extrémistes, je m’interroge sur l’avenir de l’école, et surtout, des enfants et des adolescents qu’on y met.
Un « parent d’élèves élu », ose écrire ceci :
« Je ne veux pas défendre cette mère dont le geste est forcément inqualifiable, mais, en tant que parent d’élèves élu, je suis confronté régulièrement à l’arrogance, voire l’agressivité de certains enseignants. Surtout les jeunes enseignants fraichement sortis de leur école de profs. Je ne sais pas comment on leur « bourre le mou » dans leur IUFM mais ces jeunes enseignant(e)s sont particulièrement remontés, donnant des leçons à des parents qui ont plusieurs enfants, sans en avoir eux-mêmes…
Et on peut se poser la question : comment et pourquoi une mère de famille se met-elle à disjoncter, comme cela, sans qu’il y ait une raison ? Franchement…
Rédigé par: Simon95 | le 17/01/2009 à 17:40″
Monsieur Simon95, vous êtes un « #@!! et franchement, si j’étais encore enseignant (ah ! non alors ! pas avec des mecs pareils), je ferais tout pour éviter d’avoir vos enfants dans ma classe, parce que même après deux mois de vacances, la seule perspective de revoir votre fiole me rendrait malade.
Merci à M.Gd (avec AFP) de me permettre de reproduire un extrait de son journal.