Pour le congrès de l’espoir
Au point où en sont les choses, il est vital que les socialistes confrontent leurs analyses et leurs projets soumis aux suffrages des militants.
L’ampleur de la crise rend plus nécessaire que jamais, en France, l’existence d’une opposition unie, forte et capable de critiquer, de contre proposer et parfois d’approuver les initiatives et actions du Gouvernement. C’est la condition pour que le Parti socialiste soit à nouveau investi par l’élection nationale et en mesure d’exercer un pouvoir juste et efficace, au service de la France et de tous les Français.
Il s’agit, en premier lieu, de réaffirmer et de faire vivre les valeurs qui ont fait, depuis la Dernière Guerre, les succès des mouvements social-démocrate et socialiste, en Europe comme en France. Pour moi, ce sont la liberté, la solidarité, la responsabilité personnelle et collective, le vouloir vivre ensemble, le respect de l’autre.
Certes, le plus difficile est de traduire, aujourd’hui, ces valeurs dans des politiques qui répondent aux multiples défis adressés à la France et à l’Europe : démographiques, technologiques, écologiques, économiques et sociaux. Des politiques qui surmontent les obstacles dressés par un individualisme exacerbé ou par la revendication d’une société à risque zéro.
La France n’y arrivera pas si elle succombe aux attraits du populisme ou aux illusions de la gesticulation médiatique.
Bien sûr, elle doit s’adapter, mais dans le respect du meilleur de ses traditions. Son succès est lié à une relance de l’Europe afin que nous puissions, nous les européens, défendre nos intérêts légitimes, agir au service de la paix et du développement durable pour tous. Et, dans le même temps, faire avancer, pas à pas, les régulations indispensables à l’échelle mondiale. Puis-je rappeler, en passant, que j’avais, à cette fin, proposé dès 1993 la création d’un Conseil de Sécurité Economique auprès de l’ONU.
L’Europe et la France, ce n’est pas seulement cet idéal d’union dans la richesse de nos diversités. C’est aussi la voie incontournable pour affirmer nos identités, notre patrimoine, notre souci d’équilibre entre l’individu et la société. La France qui réussit, qui influence, c’est la France qui, non seulement prend des initiatives, mais utilise les armes du dialogue, de l’écoute des autres, de la persuasion, du compromis dynamique.
Malheureusement, les socialistes n’ont pas, ces dernières années, pesé suffisamment sur le sort de la construction européenne. Ils se sont divisés lors du référendum de 2005. D’où des rancœurs -tenaces ou opportunes selon les cas- qu’il faut absolument surmonter pour retrouver tous ensemble les fondamentaux d’une politique européenne ambitieuse. Ce fut possible et productif durant les présidences de François Mitterrand.
C’est au regard de ces réflexions que j’ai lu avec attention et intérêt les différentes motions proposées au Congrès de Reims.
La motion D est celle qui répond le mieux à ces orientations et qui, bien plus encore, ranime mon espoir dans un avenir meilleur et fraternel.
Jacques DELORS
Bertrand Delanoë va prendre la direction du PS et préparer la présidentielle. Comme à Paris, il réduira les différents courants (motions) et sera le seul socialiste connu.
En même temps, Jacques Delors est le père de Martine Aubry … Ca m’aurait étonné qu’il aille contre sa fille aussi …
« D » comme Dégolène Doyal…
Martine avait raison c’est chouette nombril …
Désolé…
Eh bien moi, je me retrouve vraiment dans la phrase de Delos « La France n’y arrivera pas si elle succombe aux attraits du populisme ou aux illusions de la gesticulation médiatique. »
La gauche doit garder et réaffirmer son attachement à de grands combats idéologiques et ne pas baisser les bras face au « laminoir » sarkozyste.
Je trouve que beaucoup trop de socialistes baissent les bras face aux prétendues « idées » américano-libéralo-sarkozystes et ne luttent plus.
J’aime la motion D parce qu’elle repose sur la confiance et qu’elle ne transige pas.
« fansolo » ce que tu dis est largement transposable et partagé par les autres motions.
En tous les cas l’opposition au Sarkosisme ne peut être une affaire de courant.
En étant tout à fait honnête et sortant des ces courants, une des personnes qui s’est le plus opposé dès le lendemain des présidentielles, c’est Ségolène.
Maintenant cette idée selon laquelle « trop de socialistes baissent les bras » est portée par une certaine dépression d’après présidentielle mais aussi par des combats et des choix peu reluisants.
Je pense que c’est le fonctionnement du parti qui doit être remis en cause.
– La déclaration de principe doit être respecté à la lettre.
– Les militants et les citoyens doivent aussi être respectés.
– Le choix des militants devra être respecté aussi par une grande discipline.
Enfin les motions, dans un cadre fixé par la déclaration de principe disent toutes à peu près la même chose. Ce sont nos leaders potentiels qui traduisent cela différemment.
Je reprends pour exemple les paroles de Rocard il y a quelques temps déjà « Vous ne rendez pas compte du mal que vous faites ». Il parlait des journalistes. Cette phrase peut être employée pour nos « têtes de gondole ».
Par contre, personne ne propose de changer vraiment de société. En fait nous nous coulons dans ce qui existe déjà. Ce n’est pas condamnable mais c’est un peu juste.
Tout le monde nous dis que le monde est malade mais :
– on nous parle de régulation et non de réglementation
– on nous parle d’écologie à chaque paragraphe, comme pour habiller un texte pour mieux le faire avaler, et non de changement de société.
Pas seulement par fidélité mais parce qu’elle est la plus tournée vers l’avenir et ses réalités je pense que la motion « E » est la plus à même de nous sortir de « ce parti en attente ».
BCT serait-il devenu le M. Brun de Marcel Pagnol ?
Jean du …., tu es un peu largué.
Mr BRUN c’est du funk marseillais, des rythmes blacks et des textes à l’accent de Marseille, humour des gens du Sud, la dérision, et les préoccupations face à certains problèmes sociaux que le groupe décrit avec ses mots bien à lui.
Quant à ton Mr Brun… il était Lyonnais…
Rien à voir avec le personnage mais simplement une relation Marseille- Lyon et bien sûr un des rédacteurs de la motion E, M. Gérard Collomb, maire de Lyon.
J’aurai dû être plus explicite mais j’ai apprécié ta réaction.
La motion de Martine Aubry a l’avantage de ne pas être mené comme une campagne de « présidentiable » mais bien sur les valeurs de la gauche « social démocrate » seul voix d’avenir possible. de plus Martine Aubry tout comme son illustre père fait parti de ces « politiques » qui ne changent pas d’avis selon le vent. Martine est incontestablement une femme d’avenir pour le PS qui doit se réformer et définir clairement devant les citoyens un projet réaliste de notre société.
Ele aura besoin pour cela d ‘équipe dynamique et donc de premier secrétaire fédéraux sincère derrière elle. Pour le Loiret
le PS doit trouver un porte parole en ce sens.
Au hazard un jeune comme celui qui fait ce blog me semblerait
cohérent
100% d’accord avec Jm !
J’en profite pour rectifier : j’ai écris Delos. Il fallait lire Delors évidemment 😉