Darcos n’attends pas, il fonce. Malgré la crise financière il continue sa course à la casse du lycée.
La question des horaires tout d’abord est au cœur de cette volonté gouvernementale. Chercher des économies et donc réduire les emplois du temps. Après la suppression du samedi à l’école primaire, il s’agit pour le lycée, de retirer l’équivalent d’un trimestre de cours sur 3 ans.
Ensuite la question des fameuses séries (ES, S, L), les lycéens suivraient des modules (une vingtaine de 3h hébdo) certains étant facultatifs. Les séries seraient supprimées et remplacées par des « dominantes » . Le choix du parcours serait laissé à l’élève, à l’image de ce qui se passe à l’université. Le risque est grand de voir les inégalités sociales s’accroître dans ce nouveau système et de voir la disparition des filières technologiques. La révision du BAC est également sous-jacente car le développement des modules entrainera nécessairement un développement du contrôle continu.
Enfin la question des disciplines, il existerait, en première, un bloc d’enseignements généraux, mais aussi des cours de spécialisation et de soutien. Le nombre de postes de professeurs seraient assujettis au choix des élèves. Pour la seconde, le tronc commun serait composé des mathématiques, du français, des langues, du sport et de l’histoire géographie. (l’économie, la biologie, la chimie, l’éducation civique … ne seraient pas dans le tronc commun)
La discussion sur cette réforme avec les partenaires a été rompue par le syndicat majoritaire (SNES) et remis en question par la FCPE.
Tout n’est pas à jetter dans cette réforme, mais il va falloir attendre les arbitrages gouvernementaux pour y voir plus clair.
Au moment où l’économie demande de plus en plus de spécialisation, on retarde à tord je pense les choix d’orientation.
Article intéressant, Horza…
Samek, je ne suis que partiellement d’accord. D’un côté, tu as raison, ceux qui sont surs de ce qu’ils veulent faire doivent pouvoir se spécialiser le plus tôt possible.
Mais j’ai pour ma part déjà été bien en peine de choisir en fin de terminale S entre les différentes prépas (littéraire, scientifique ou éco) dans lesquelles j’étais admis.
J’ai finalement opté pour la prépa scientifique pour me fermer le moins de portes possibles… Et bien m’en a pris, car je suis aujourd’hui plus dans le monde du business que dans le monde scientifique, avec cependant un grand intérêt de ma « culture » scientifique, puisque je développe le business d’une société à haute valeur technologique, et que mon cursus me permet de comprendre les produits dont j’assure la promotion…
Donc oui pour la spécialisation, sans pour autant former des unijambistes de l’esprit… Nous avons de plus en plus de « techniciens » de très haut niveau, jusqu’à des bac+8, mais de moins en moins d’humanistes, capables d’envisager tous les aspects (scientifiques, humains, relationnels, économiques, etc…) d’un monde résolument en mouvement… Et c’est à mon goût dommage !
Et voilà, encore une fois le modèle de la politique actuelle : pour modifier quelques petites choses, le gouvernement met en avant un ensemble plus large que ce qu’ils veulent, et hop, il leur suffit de faire ce qu’ils voulaient, puisque ce n’est qu’une partie de ce qu’ils ont « affiché ».
Pour revenir plus précisément dans le sujet, disons qu’au contraire, il faudrait que l’école se spécialise un peu plus tôt, mais surtout MIEUX : car ce n’est pas en laissant du général pur jusqu’au niveau Bac que dès l’année suivante les étudiants ainsi créés sauront quelle branche choisir !