Comme le rappellent le Canard Enchaîné et le site Arrêt sur Images, dans un abécédaire de la campagne présidentielle 2007 recensant différentes propositions de Nicolas Sarkozy sur le site de l’UMP, on trouve sa position concernant le crédit hypothécaire :
« Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d’Europe. Or, une économie qui ne s’endette pas suffisamment, c’est une économie qui ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l’Étal intervienne pour garantir l’accès au crédit des personnes malades. Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement. »
Cette proposition de l’actuel président de la République comportait donc un risque certain de surendettement et s’apparentait sérieusement au système américain de « subprimes », à l’origine de la crise financière actuelle…
bien joué! sarko le manipulateur qui retourne sa veste en fonction des vents…
Liar ! Liar !
Ouais… C’était en effet une belle connerie.
Mais chacun sait que l’Economie n’est pas son point fort, c’est pour ça qu’il a embauché (débauché ?) Besson, un socialiste. ;c)
A sa décharge, il faut dire que du temps de Jospin, avec une croissance mirobolante, on n’avait rien trouvé de mieux que partager comme une galette le peu de travail qu’il y avait encore au lieu d’en susciter d’autres formes (dans les Services notamment mais du secteur marchand, pas des emplois artificiels augmentant le poids de l’Etat), et continué d’endetter le pays comme jamais.
Match nul ! un point partout, balle au centre !
Pendant ce temps là, ce sont les Allemands qui se marrent !
Eux, leurs banques sont clean, pratiquement pas touchées par la crise, leur budget national n’est pas grevé d’une dette à 60% du PIB, ils ne font pas 35 heures mais entre 40 et 50, le niveau de l’Euro ne semble pas du tout gêner leurs exportations, et leurs ouvriers sont pourtant payés 25% de plus que les français… Allez comprendre !
« Mais chacun sait que l’Economie n’est pas son point fort », alors « minijack » pourquoi en parle-t-il ?
Quant à ton raccourci historique…c’est un raccourci !
@BCT
Et pourquoi devrais-je me priver d’en parler ?… Je ne suis porte-parole de personne, j’ai donc toute ma LIBERTE de parole !
De plus mon raccourci historique, comme tu dis, est simplement l’expression d’une autre vision. La mienne.
Et le rappel fait par Horza d’un extrait du programme électoral de Sarko (évidemment sorti de son contexte) n’est lui-même qu’un « raccourci historique »… Le mien ne vaut-il pas le sien ?
Quand on ne maîtrise pas un domaine de connaissances, il y a des moments où l’on dit des choses qu’on croit justes en fonction d’un contexte et d’un environnement ponctuels, et d’autres moments, ultérieurs, où si l’on est honnête on doit se contredire parce que le contexte a changé. Seuls les spécialistes très pointus peuvent rester avec les mêmes points de vue parce qu’ils prévoient les choses.
Je connais un certain nombre de socialistes honnêtes qui reconnaissent aujourd’hui que les 35h telles qu’elles furent appliquées étaient une connerie. En tant que « base légale » de calcul des heures sup’, pourquoi pas, mais c’est tout.
De même, il est logique que Sarko se contredise en fonction des récents événements économiques internationaux que peu de gens avaient su prévoir.
Il en tire la leçon. Normal. C’est le moins que l’on puisse attendre d’un dirigeant.
Un véritable économiste aurait prédit cette situation et y aurait paré en amont, ou du moins tenté de le faire. Mais il aurait forcément des lacunes dans d’autres domaines. Nobody’s perfect.
Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.
Je n’aime pas beaucoup les méthodes de Sarko mais il est loin d’être un imbécile.
Ca ne signifie pas pour autant que ses remèdes soient les bons, et nous aurons encore des surprises concernant l’économie car les choses évoluent bien plus vite que les réactions de nos gouvernants, qu’ils soient de Droite ou de Gauche. La moindre d’entre elles n’est pas que cette crise pourrait même être salutaire ! ;c)
@BCT
Je deviens dyslexique. J’ai lu « Alors pourquoi Minijack en parle-t-il ? » quand c’était « Alors minijack, pourquoi Sarko en parle-t-il ? »
Oublie le premier paragraphe. Le reste garde sa validité.
Pour répondre à Minijack
La dette publique était de 59,3% du PIB en 1997:
Les socialistes l’ont ramenée à 56,8 fin 2001 (elle atteint 58,8 fin 2002, soit toujours en baisse par rapport à 1997). C’est le seul gouvernement à avoir baissé la dette publique depuis 1992.
Sous la majorité Chiraquienne, la dette a atteint 65,3% du PIB en 2005 (1 000 milliards d’euros), soit très largement au-dessus des critères de Maastricht, (certains analystes ont accusé M.Sarkozy d’être responsable d’1/5 de la dette). Aujourd’hui, l’Etat emprunte + de 110 milliards, aux particuliers, banques, assurances et surtout aux préteurs étrangers. Ce sont à ces préteurs que par définition l’Etat – dont les contribuables – devront rembourser (ce qui est une dette pour l’Etat est une créance pour eux).
La majorité explique encore qu’elle paie les réforme de la gauche. Or, on constate qu’à son arrivée aux affaires, la gauche lui a laissé des comptes sains et équilibrés, ce qui depuis les années 1980 n’a jamais été le cas après un gouvernement de droite. Les derniers gouvernements à avoir le plus augmenté la dette sont les gouvernements d’Edourd Balladur, d’Alain Juppé et aujourd’hui l’ensemble des gouvernements de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
Selon la théorie traditionnelle, la gauche profiterait des réformes de la droite, quand la droite assumerait les réformes de la gauche. La durée des politiques examinées invalide bien évidemment ce genre d’analyse, qui brille surtout par son absence de sens des responsabilités, en mettant toujours la faute sur les autres.