Le sort des 240 salariés en France de Duralex International doit être fixé ce lundi par le tribunal de commerce d’Orléans. Ce dernier doit se prononcer sur deux projets de reprise.
Les deux candidats à la reprise qui restaient en lice ont été entendus vendredi par les juges qui avaient au départ reçu 17 manifestations d’intérêt pour Duralex.
« Le premier maintient seulement 135 emplois et apporte un million d’euros. Le second propose de conserver 200 emplois et apporte 3,6 millions d’euros », précisent les syndicats. (source La Tribune.fr)
Les verres Duralex sauvés par quatre actionnaires français
Fabriqué au début à la verrerie de la Chapelle-Saint-Mesmin, créée en 1927 par un vinaigrier d’Orléans puis rachetée en 1934 par Saint-Gobain, le verre Duralex est un verre trempé et pressé qui a vu le jour en 1939. Il est soumis à un choc thermique: chauffé à 600 degrés et refroidi très rapidement. Le procédé de fabrication donne une transparence et une qualité visuelle jamais obtenues jusqu’alors. Sa résistance aux chocs est deux fois et demi plus importante qu’un verre normal, selon la société.
Les célèbres verres Duralex ont trouvé ce lundi quatre repreneurs qui veulent relancer la marque «internationalement connue» et sauver le dernier site français, placé en liquidation judiciaire en avril dernier, avec poursuite d’activité jusqu’au 25 juillet.
«Duralex possède un savoir-faire incomparable et jouit d’un coefficient de sympathie important», a déclaré Pierre Jullien, l’un des quatre repreneurs de la verrerie située à La Chapelle Saint-Mesmin (Loiret).
3,8 millions d’euros injectés
Après avoir reçu 17 manifestations d’intérêt pour Duralex, le tribunal de commerce d’Orléans a jugé que l’offre de reprise des quatre investisseurs, regroupés au sein de la nouvelle société Duralex International, présentait «un projet commercial intéressant qui permet la sauvegarde de 200 emplois sur 240».
Les repreneurs -l’industriel franco-britannique Antoine Ioannidès, futur président dont le frère est représentant depuis 20 ans de la marque au Proche et Moyen-Orient, le spécialiste de reprise d’entreprises Pierre Jullien et deux cadres de Duralex- apportent 3,8 millions d’euros pour sauver Duralex.
Proposer «des produits plus tendance»
«Il faut réorganiser la société et proposer des produits plus tendance, au goût du jour, avec des formes nouvelles, de la couleur, mais toujours avec la caractéristique de solidité qui a fait sa renommée internationale et un prix abordable», a expliqué Pierre Jullien. «Nous allons moderniser les outils de travail et nous tourner vers les arts de la table», a-t-il ajouté.
«Nous sommes satisfaits que la fermeture de l’usine de La Chapelle Saint-Mesmin soit évitée. C’est le résultat de trois ans de combat. Duralex est une entreprise viable», a réagi Pascal Colichet, délégué CGT, venu au tribunal en tenue de travail «pour le symbole».