Dominique SOPO était hier à Orléans. Malgré une actualité particulière avec le passage au Conseil Constitutionnel de la loi sur les tests ADN et sur les enquêtes ethniques, et un emploi du temps surchargé, il a passé l’après midi et la soirée à Orléans. Après son arrivée à Orléans, et son passage à quelques médias locaux, il s’est rendu à un café débat au bar PMU de l’Argonne (prononcé Argogne).
Dans une ambiance enfumée, un débat très riche s’est instauré entre des jeunes et le leader de SOS Racisme. Après une courte introduction, les questions fusent, les situations et les exemples de discriminations subies sont malheureusement nombreuses. Des réponses concrêtes sont apportées, des moyens d’action pour la municipalité sont évoqués. Dominique SOPO a rappelé également que deux plaintes pour discrimination ont été déposées contre OPHLM de la ville d’Orléans et sont en cours de traitement par le tribunal.
Après cet échange, une réunion a été organisée à La Source. (photo ci dessus) . Le choix était cornélien en arrivant dans la salle Pellicer, à droite (n’y voyez aucune vision politique… quoique…;-) )une réunion avec l’évêque, à gauche la réunion en présence du président de SOS racisme.
Un auditoire peu nombreux certes mais captivé a écouté une présentation rapide de Dominique. Je reviendrai par la suite sur les moyens que peut mettre en place une municipalité pour lutter contre les discriminations que nous avons abordé hier soir.
Un échange constructif a rythmé la soirée. Les présents ont salué la fraicheur et le dynamisme du représentant de SOS Racisme présent.
La réunion s’est terminée autour d’un verre et de quelques gâteaux, où l’on a pu échanger sur la situation politique locale et nationale. Un échange particulier sur la situation du Togo a clos la journée marathon.
C’est un Dominique Sopo, convaincant et captivant , qui a modifié mon point de vue, sur la lutte contre les discriminations.
J’ai vécu une expérience dans mon entreprise à ce sujet. Un jour une jeune fille originaire de Mayotte est venue se présenter au magasin pour demander à faire un stage Bac pro force de vente.
Elle semblait épuisée par une longue série de démarches auprès des entreprises de la ville.
A chaque fois elle se heurtait à un refus poli.
J’étais pour la première fois, face à cette réalité, je me sentais maladroit.
Touché par son regard, je lui ai dit que j’allais réfléchir et que je l’ appellerais dans quelques jours.
Je savais que je ne pouvais pas me défiler, malgré ma clientèle très chic. La question qui me tourmentait le plus était de savoir ce qu’en penserait mes collègues.
Après une nuit de réflexion je décidais de poser la question à chacune des personnes qui travaille près de moi. Le lendemain matin, c’est avec un beau sourire qu’ils m’ont dit que serait vraiment bien de la prendre avec nous. J’en garde un souvenir ému.
Au fond j’avais douté de leur capacité à accepter d’engager cette jeune fille
Mon regard sur eux a bien changé depuis.
Assiati a passé plusieurs semaines avec nous, dans une ambiance formidable.
Elle a réussi son examen.
Depuis elle vient nous rendre visite avec son merveilleux sourire.
Je me demande parfois si ce n’est pas la peur de notre entourage qui retient notre élan vers plus de tolérance et de justice.
Je sais aujourd’hui qu’il faut un peu de courage pour passer des paroles aux actes.
Je sais aussi qu’il faut beaucoup d’amour pour que notre monde soit plus doux.
foifoi, très beau témoignage.
En effet, magnifique témoignage de « foifoi » qui a un le pseudo le plus kitch que je n’ai jamais vu !
Quant à Baptiste, quel cabotin celui-là… Mais oui t’es valeureux sur la jolie photo…
foifoi = jean-françois
c’est vrai que c’est kitsh, c’est moman qui m’appelait comme ça
oh la honte !