ORLÉANS (Reuters) – Michel Sapin (PS), député de l’Indre depuis 2007, président de la Région Centre depuis 2004 et conseiller municipal d’Argenton-sur-Creuse depuis 2001, a annoncé sa démission de conseiller régional, provocant ainsi la vacance de la présidence.
« En agissant ainsi, j’ai fait le choix du coeur, celui de mes racines familiales et politiques. Je travaillerai désormais pour ma circonscription de l’Indre et ma ville d’Argenton-sur-Creuse », a déclaré Michel Sapin, ancien ministre des Finances en 1992 et de la Fonction publique en 2000.
« Il y a un choix à faire qui est imposé par la loi, qui pour moi est un choix difficile, je dirais même douloureux. J’ai laissé parlé mon coeur, et mon coeur c’était de rester élu d’une commune de ce département de l’Indre que j’aime, et de la ville d’Argenton-sur-Creuse », a-t-il expliqué sur France-Info.
« Il y a de quoi hésiter entre un poste qui est un poste où on peut agir, où on peut prendre des décisions, où on a une capacité d’action sur un territoire large qui est la région centre, et puis un poste qui est plus concret, plus directement en lien avec les habitants », a-t-il admis. AP
Si l’impossibilité de cumuler ces différents mandats lui est imposée par le code électoral, le choix de ce proche de Ségolène Royal surprend localement. Certains cadres locaux du parti socialiste expliquent ce revirement par sa possible candidature à la mairie de Châteauroux, la préfecture de l’Indre, en mars 2008. (la rumeur a été démentie officiellement)
L’élection du nouveau président devrait avoir lieu le 7 septembre à l’occasion d’une session plénière extraordinaire. Le candidat socialiste François Bonneau, conseiller municipal de Montargis (Loiret) et président du groupe socialiste à la Région, semble le mieux placé. Dans l’immédiat, c’est Jean Germain, maire de Tours (Indre-et-Loire) et premier vice-président qui assure l’intérim.
Dommage, je souhaitais réaliser une intw pour LEA. Remarques, cela est toujours possible. Je trouve ce choix pour le moins surprenant, je pensais qu’une région valait mieux qu’une mairie. Comment analyses tu ce choix Horza ?
A+ ;-))
C’est plutôt le mandat de député qu’il privilégie.
Une région « ne vaut pas mieux » qu’une mairie. Son choix est personnel. Il préfère son mandat de conseiller municipale à Argenton , à celui de conseiller régional.
Sincèrement je regrette son choix. Il a été un bon président de région mettant en place une politique volontariste (première région à financer les livres dans les lycées, ordinateurs et salles informatiques pour les étudiants, CREPS de Bourges pour le sport, le soutien aux infirmières dans leurs études, la politique coeur de village, les subventions pour les équipements verts des particuliers….). J’aurais préféré le voir terminer son mandat.
Et pour ne pas être langue de bois et être sincère, je suis déçu de le voir revenir sur sa parole de faire son mandat en entier…
Mais il est vrai aussi qu’en tant que député d’opposition le boulot ne doit pas manquer…
Horza > Tout à fait d’accord, il fait tellement de choses qu’il serait bien qu’il continue dans ce travail d’opposition. Et puis son « contrat » pour la Région Centre aura été vraiment bien réussi.
@ Horza et Gilles :
Oui, je comprends et partage en partie votre réaction votre réaction.
Ceci dit beaucoup d’hommes politiques vous diront que l’action municipale est certainement l’un des aspects les plus interessant au quotidien pour un élu : les réalisations sont concrètes et touchent au plus près la vie des citoyens.
Fansolo > C’est justement son argument principal : s’occuper de ce qu’il juge comme étant l’essentiel. Face à ça, les quelques propos des opposants semblaient un peu vides de sens (juste du « bouh le vilain, il est parti ! »).
Pourvu que cette parole là, il la tienne et que je ne sois pas mauvaise langue en « imaginant » qu’il monte sur un tremplin pour entrer au Gouvernement ou aider DSK au FMI, bref, un truc du genre… Si je me trompe, j’offre une bière à Horza ! Promis.
Je ne sais pas pourquoi, je ne sens pas le coup…
* Gabriel
Prépare non pas une bière mais un cocktail sans fruit (je ne bois pas d’alcool) car je le vois plutôt s’investir au PS qu’au gouvernement de Sarkozy.
ou alors GABI se fait le méga scénar-fiction de la mort qui tue :
– crise des universités à la rentrée
– motion de censure des députés qui en ont marre de voir autant de « rose » dans le gouvernement,
– dissolution du gouverment Fillon par Sarkozy,
– législatives comme en 1997,
– PS majoritaire avec le modem,
– Sapin Premier Ministre
– Bayrou ministre de la Justice
J’ai bon GABI ou je me « refansolise » à donf’ après cette pause-congés ???
Fansolo : Merci pour la grosse rigolage ! Sinon, ça peut être GABY !
Horza : Dac pour le coctail sans fruit (donnes moi la recette, je ne comprends pas tout…) ! Sinon, c’est GABRIELLE (avec LLE), je suis une fille faute d’être un ange !
Réaction de JJ Filleul, maire de Montlouis sur Loire, député PS de 1995 à 2002.
Le festival Sarkosy bat son plein cent jours après sa victoire. Cet homme – vibrion est devenu naturellement un Président de la République de même nature. Pourquoi changer !
Je reviendrais sur cet épisode inouï de notre histoire, car Sarkosy s’il est bien le Président de la République, n’en est pas moins ce personnage issu du chiraquisme, du balladurisme, du libéralisme, de Neuilly… un qui se considére immigré deuxième génération, un qui n’est pas passé par l’ENA, un qui a analysé mieux que personne notre pays et ceux qui y vivent. Un homme qui se vit par lui-même. N’oublions pas ce détail, il pèse déjà et comptera de plus en plus.
Le festival Sarkosy bat donc son plein… et je suis en vacances. J’ai oublié mon blog pendant tout ce temps, pourquoi y revenir ce soir ?
Michel Sapin démissionne de la Présidence du Conseil régional.
La lecture en fin de matinée de la Nouvelle République m’a fait pousser une exclamation de désapprobation vive en constatant ce qui ne pouvait qu’arriver : la démission de Michel Sapin de la Présidence du Conseil régional : motif > le cumul des mandats.
Ouf !! quelle surprise, si vous avez la curiosité et le courage de vous reporter au 16 mai 2006 dans ce blog, vous verrez combien cette situation était prévisible.
Je suis élu, militant, j’ai une haute idée du suffrage universel. Comment peut-on abandonner une région, ces projets, ses engagements ? Je n’accepte pas par avance, ce que nous entendrons à travers la langue de bois coutumière, » les projets, la Région c’est une équipe, ceux qui restent sont en mesure de poursuivre…et avec talent ! « …….Personnellement, je n’en doute pas et temps mieux, mais que dire de celui qui a mené la liste, quittant la place à mi – mandat ?
Pour ne pas avoir à trancher ce « terrible dilemme du non – cumul», il suffisait, tout simplement, de laisser la candidate choisie par le PS tenter sa chance à Chateauroux lors des législatives. Le rôle du Président de région ne peut pas consister à être un laisser – passer pour exister politiquement et partir ailleurs. Cette attitude est d’autant plus affligeante qu’en plus nous sommes face à une récidive, puisque Michel Sapin avait déjà quitté la présidence de la Région, pour devenir Ministre de la Fonction publique dans le gouvernement Jospin. Dans une période telle que celle que nous vivons actuellement : redonner un sens à la politique, de l’éthique, le goût aussi pour la chose publique, l’investissement citoyen pour d’autres pratiques, je constate que cette décision est un contre – sens, elle n’est pas digne. Je regrette d’écrire ces mots, mais tactique n’est pas toujours politique. Comme élus, maire, ancien conseiller régionale et citoyen averti, j’ai toujours considéré M.Sapin comme l’un des nôtres le plus en situation, par son expérience, ses qualités personnelles, à faire bouger cette Région. Les politiques menées depuis l’élection vont d’ailleurs dans ce sens, la Région joue un rôle majeur, exemplaire. Alors ma déception est à la mesure de tout cela, tromper les militants et les électeurs deux fois, oui c’est consternant et je m’insurge contre ces pratiques politiciennes qui laissent peu de place à la morale. J’ajoute le piquant de l’histoire. Ségolène Royale dont Michel Sapin serait un fidèle a opté d’emblée pour le Conseil régional dont elle est la présidente, délaissant la députation, comme quoi il ne suffit pas de se référer à celle qui a su mobiliser la gauche pour être paré des mêmes vertus.
Publié par Jean Jacques Filleul